La Côte d’Ivoire a un sol relativement plat, dont quelques reliefs dans l’ouest. Le sud du pays est couverte de forêt en raison du climat équatorial, chaud et humide. La partie nord est constituée de savanes, plus ou moins arborée, due au climat tropical plus sec. ADEBA CARTE DE LA COTE D’IVOIRE La Côte d’Ivoire est un pays d’Afrique occidentale. Elle est située dans l’hémisphère nord, entre le Tropique du Cancer et l’Equateur. Le pays se trouve au sud par l’océan Atlantique, au niveau du golfe de Guinée. Il fait des frontières terrestres avec le Liberia et la Guinée à l’ouest, le Mali et le Burkina au nord, puis le Ghana à l’est. La Côte d’Ivoire a la forme d’un carré en zigzag de plus de 550 km de côté. Sa superficie est de 322 462 km2 (terres et eaux intérieures). Cela représente environ la moitié de la superficie de la France. Sa capitale administrative, YAMOUSSOUKRO, est située au centre du pays. La capitale économique, ABIDJAN, est au sud, sur la côte. Le relief La Côte d’Ivoire est dans l’ensemble un relief peu accidenté, qui constitue de plaines et de plateaux, à l’exception de l’ouest du pays, ou l’on trouve plus de montagnes. Au sud du pays, le long du Golfe de Guinée, la côte est constituée de falaises dans sa partie ouest, et d’une bande de sable et de lagunes dans sa partie est. Au nord , se trouve une vaste plaine, puis une région de bas plateaux (situés à des altitudes inférieures à 350 m). En allant encore vers le nord, le pays s’élève vers les moyens plateaux. La région la plus élevée du pays se trouve dans l’ouest, où les altitudes de ces plateaux peuvent atteindre 900 m. C’est là que se trouve le point culminant de la Côte d’Ivoire, le MONT NIMBA (1 752 m), point de rencontre des frontières de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Libéria. Le climat La Côte d’Ivoire est la zone qui a le climat équatorial humide et le climat tropical sec. Ainsi, le pays peut être divisé en deux zones principales : le sud et le nord. En générale, les températures sont élevées (autour de 30°C). La différence entre les deux zones se situe surtout au niveau du taux d’hygrométrie (humidité) de l’air, qui peut avoisiner 100 % dans le sud et descendre à 20 % dans le nord par temps d’harmattan (vent sec en provenance du Sahara). Dans le sud, c’est-à-dire en dessous d’une ligne horizontale passant par Yamoussoukro, le climat est équatorial, donc très humide. La température est relativement constante, entre 29 et 32ºC. La Cote d’Ivoire a quatre saisons principales : avril à mi-juillet : grande saison des pluies, avec de fréquentes précipitations et de nombreux orages, mi-juillet à septembre : petite saison sèche, le ciel pouvant rester couvert, septembre à novembre : petite saison des pluies, avec quelques petites précipitations, décembre à mars : grande saison sèche, marquée par les alizés du nord (harmattan). Dans la partie nord, le climat est tropical et plus sec, et les saisons sont moins marquées. La température évolue généralement entre 28ºC et 37ºC. On distingue deux saisons principales : juin à septembre: grande saison des pluies, due aux alizés humides, octobre à mai : grande saison sèche. La vegetation A cause des deux zones climatiques nord-sud, la Côte d’Ivoire est séparée en deux zones de végétation : la forêt au sud, la savane dans le nord. La limite est constituée une ligne qui part de Man à l’ouest, redescend dans la région de Yamoussoukro et remonte aux environs de Bondoukou à l’est. La partie nord est couverte de savanes, avec de grands espaces d’herbage et d’arbres clairsemés, surtout à l’approche du Sahel au nord. Seules les zones proches des cours d’eau présentent des forêts denses et une végétation riche. Les plantations sont les champs de mil, de millet, de sorgho, de riz et de coton, et vers le sud des maraîchers de tomates et de légumes. Dans le centre, des plantations de café et de cacao ont pris la place de la forêt. La forêt s’étend sur toute la partie sud du pays. Sa surface a diminué dans les dernières décennies, en partie à cause d’une exploitation excessive. La forêt primaire n’existe plus, en dehors de certaines zones protégées, comme les parcs nationaux de Taï au sud-ouest et Banco dans les environs d’Abidjan. On trouve dans le sud des cultures d’ananas, de bananes, d’hévéas, de cacao et de café, ainsi que des cocotiers Les fleuves La Côte d’Ivoire est traversée par quatre fleuves principaux, avec de nombreux affluents. Ces fleuves coulent dans le sens nord-sud, et se terminant dans le golfe de Guinée : le Cavally (600 km), à l’extrême ouest, prend sa source en Guinée et forme la frontière naturelle avec le Libéria. le Sassandra (650 km), à l’ouest, prend également sa source en Guinée. le Bandama (950 km), au centre, est le seul fleuve ayant entièrement son bassin en Côte d’Ivoire. la Comoé (900 km), à l’est, prend sa source au Burkina Faso. Ces fleuves ne sont pratiquement pas navigables, notamment à cause des rapides et chutes d’eau, ou à cause du manque de débit en saison sèche. Histoire de la Côte d’Ivoire L’ histoire pré-coloniale L’histoire de la Côte d’Ivoire avant les premiers Européens est quasiment inconnue. Il semble cependant que les premiers peuplements datent du paléolithique supérieur (15 000 à 10 000 ans av.J.C.). Parmi les populations les plus anciennes on compte les Krus au Sud-Ouest, (venus de l’actuel Liberia) ainsi que les Sénoufos et les Koulangos au Nord-Est (venus de l’actuel Mali), puis les Pygmées, venus du Sahara. L’entrée des Européens Les premiers Européens à pénétrer la Cote d’ Ivoire au XVème siècle sont les navigateurs portugais, Ils baptisent le pays “Côte des méchants hommes” ou “Côte d’Ivoire” selon l’accueil fait par les populations. Sassandra, San Pédro et Fresco ont conservé les noms de marins portugais. C’est à cette époque qu’ils débutèrent la traite des esclaves, poursuivie par les français aux XVIIème et XVIIIème siècles. Le nom de “Côte d’Ivoire” date de l’époque des Portugais. La traite des noirs Le commerce de l’ivoire, des fusils et la traite des Noirs se mettent vite en place. La traite des esclaves est un fléau qui a ravagé l’Afrique pendant trois siècles, jusqu’à ce qu’elle soit interdite en 1848 par l’Europe entière. Elle a engendré un dépeuplement et une forte baisse du taux démographique. Selon les experts, le nombre d’esclaves capturés se situerait entre 20 et 100 millions sur l’ensemble du continent africain. Le premier contact avec la France date de 1637, lorsque des missionnaires débarquent à Assinie, près de la Côte-de-l’Or (actuel Ghana). En 1687, deux ans après le code noir, des missionnaires et des commerçants français s’installent à nouveau sur le site d’Assinie, à l’extrémité est du littoral, vers la Côte de l’or, mais ils repartent en 1705 après avoir construit et occupé le fort Saint-Louis, de 1701 à 1704, car le commerce des esclaves contre des céréales ne rapporte pas assez1. Parmi eux, le chevalier d’Amon et l’amiral Jean-Baptiste du Casse, directeur de la Compagnie du Sénégal, principale société esclavagiste française, débarquent, intéressés par le trafic de l’or, et sont reçus à la cour du roi Zéna. Ils ramèneront en France le jeune « prince » Aniaba et son cousin Banga, lesquels seront présentés au roi de France Louis XIV et se convertiront au catholicisme (Aniaba sera baptisé par Bossuet, évêque de Meaux). Ils deviendront officiers dans le Régiment du Roi, avant de retourner à Issiny vers 1700. Aniaba serait devenu en 1704 conseiller du roi de Quita (actuel Togo), se faisant appeler Hannibal. Arrivée des Akans Au xviiie siècle la région est envahie par deux ethnies appartenant au groupe des “Akans” : les Agnis dans le sud-est et les Baoulés dans le centre. Les explorateurs, missionnaires, commerçants et soldats étendirent progressivement le territoire sous contrôle français à partir de la région de la lagune. Cependant la colonisation ne fut pas achevée avant 1915. Colonisation française La Côte-d’Ivoire devient officiellement une colonie française le 10 mars 1893. Le capitaine Binger, qui partit de Dakar pour rallier Kong, où il rencontra Louis Marie Marcel Treich-Laplène (un commis d’Arthur Verdier), fut le premier gouverneur. La capitale était à Grand-Bassam. Il négocia des traités frontaliers avec le Royaume-Uni (pour le Liberia) et plus tard commença une campagne qui dura jusqu’en 1898 contre Samory Touré, un chef guerrier malinké guinéen. De 1904 à 1958, le pays est inclus dans la Fédération de l’ouest africain français appelée Afrique-Occidentale française (AOF). C’était une colonie et un territoire d’outre-mer pendant la Troisième République. Sa capitale est Bingerville jusqu’en 1933, puis Abidjan. En 1946, après la Seconde Guerre Mondiale, des réformes françaises accordèrent des droits aux Africains : citoyenneté française accordée aux sujets africains, droit de s’organiser politiquement, et abolition du travail forcé par la loi du 11 avril 1946 (proposée par( Félix Houphouët-Boigny), le premiere president de la Cote d’Ivoire. L’indépendance La Côte d’Ivoire devint une république autonome par référendum en décembre 1958. Puis elle acquit l’indépendance le 7 août 1960. Félix Houphouët-Boigny, fondateur en 1946 du Parti démocratique de Côte-d’Ivoire (PDCI), section ivoirienne du Rassemblement démocratique africain (RDA), fut président du pays de 1960 jusqu’à sa mort en 1993. Il fit de Yamoussoukro la capitale de la Côte d’Ivoire en 1983. Les décennies 1960 et 1970 furent celles d’une forte croissance économique (le “miracle ivoirien”). La stabilité politique du pays fut favorisée en grande partie par le régime de parti unique et par la bonne tenue des cours du café et du cacao. Mais la première grande crise économique survint dès 1982, due à l’effet simultanée de la sécheresse et de la chute des cours du café et du cacao. La politique paternaliste d’Houphouët-Boigny suscita cependant une certaine opposition (manifestations étudiantes, conspirations dans l’armée, etc.). Le multipartisme ne fut instauré qu’en 1990, sous la pression des manifestations. Mais l’ouverture politique ne fut pas complète (opposants politiques enfermés en 1992). Le décès en 1993 d’Houphouët-Boigny, seul président de la République depuis l’indépendance, sans successeur désigné et dans un pays sans réel multipartisme, ouvrit la voie à une période d’instabilité politique. Le successeur d’Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié, introduisit la conception d’ivoirité dès 1995. Il perdit le pouvoir à la suite d’un putsch fin 1999. Le général Robert Guéï prit alors la tête du pays. Laurent Gbagbo, leader du Front populaire ivoirien (FPI), devint ensuite Président après les élections d’octobre 2000.