Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly décède après une réunion du cabinet

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly est décédé des suites d’une maladie lors d’une réunion ministérielle.

L’homme de 61 ans avait été choisi comme candidat du parti au pouvoir à l’élection présidentielle d’octobre, après qu’Alassane Ouattara a déclaré qu’il ne briguerait pas un troisième mandat.

M. Gon Coulibaly venait de rentrer de France où il avait reçu un traitement cardiaque de deux mois.

Le président Ouattara a déclaré que le pays était en deuil.

Il a dit que M. Gon Coulibaly était devenu malade lors d’une réunion hebdomadaire du cabinet et avait été transporté à l’hôpital où il est décédé plus tard.

Sa mort crée une énorme incertitude sur l’élection.

M. Gon Coulibaly avait reçu une transplantation cardiaque en 2012 et s’était rendu à Paris le 2 mai pour l’insertion d’un stent.

Il est revenu jeudi dernier en disant: “Je suis de retour pour prendre ma place aux côtés du président, pour continuer la tâche de développer et de construire notre pays”.

M. Gon Coulibaly figurait parmi les favoris pour remporter l’élection présidentielle.

Un article paru dans Le Monde lundi a cité un observateur étranger disant: «Si Gon Coulibaly était inapte, Ouattara n’aurait pas d’autre choix que de se présenter comme candidat parce qu’il n’y a pas de plan B.

“Cette affaire est restée jusqu’ici taboue car le président a clairement montré sa volonté de partir et indiqué qui était son choix pour lui succéder.”

La décision de M. Ouattara en mars de ne pas fuir a stupéfait le pays.

À l’époque, James Copnall, de la BBC, a écrit dans la ville principale, Abidjan, que les politiciens ont fait l’éloge de M. Ouattara qui a brisé le moule normal pour la région d’essayer de rester au pouvoir.

Les partisans de M. Ouattara disent qu’il a apporté la croissance économique, la stabilité et un regain de réputation pour la Côte d’Ivoire sur la scène internationale.

Mais les politiciens de l’opposition – et de nombreux Ivoiriens – disent que le président n’a pas fait assez pour rassembler la nation et guérir les blessures du conflit amer qui a divisé la Côte d’Ivoire et l’a ensuite amené au pouvoir. Environ 3000 personnes seraient mortes dans la guerre déclenchée par le refus du candidat Laurent Gbagbo d’accepter d’avoir perdu les élections de 2010 contre M. Ouattara, avant que des troupes fidèles à l’actuel président arrêtent M. Gbagbo en avril 2011. Les différends politiques de longue date entre lui, M. Ouattara et un autre ancien président, Henri Konan Bédié, ont été désastreux pour la Côte

d’Ivoire. Source: BBC News